Les joyaux de la pop belge
Ce sont deux découvertes que je dois à William, qui sont devenues mes musiques d'été et dont il saurait mieux parler que moi.
J'ai bâti le presbytère en pensant à Major Deluxe, parce que, perdu au milieu de la ville, il n'y a pas loin pour être dans une clarière ensoleillée où poussent les genêts. En marchant sur un boulevard parisien, un flûte me rappelle qu'un héron habite près de l'eau calme. C'est une musique qu'on écoute comme on fume une cigarette allongé dans un transat, les ray-bans envahies de ciel bleu, le chapeau de paille un peu de travers. Je suis bercé par la voix, et tout à coup une trompette ou des cordes provoquent le frisson. William m'a dit que c'était un disque d'été: mais je veux aussi le conserver pour les nuages bas de l'hiver et pour les brouillards de l'automne. Ce doit être possible, c'est une vraie musique des sens, qui déconstruit et reconstruit ce que croisent mes yeux.
Et le disque des amis. Melon Galia, c'est comme si B&S étaient encore plus proches de nous, en parlant notre langue. Pour être boudeur, sautiller, soupirer mélancoliquement, marcher en faisant des chalalalas ou des padapapas.
Enfin, il faudra y revenir...